

Marcel Paquet décrit la peinture de Monique Orsini comme profondément naturelle, évoquant une aisance et une inconscience qui rappellent la nature elle-même. Selon lui, Orsini ne se contente pas de reproduire ou de représenter la nature ; elle participe activement à un processus "naturant". Cela signifie qu'elle s'immerge au cœur de la nature, laissant agir une partie d'elle-même qui échappe à la conscience, une partie de son être qui est en harmonie avec le monde extérieur et la vie en général. Sa peinture semble respirer d'une respiration anonyme et impersonnelle, comme si elle était en symbiose avec l'univers.
Paquet explique que pour créer, Orsini commence par s'aveugler au monde ambiant en dressant devant elle une toile blanche. Cette toile, dans son aveuglante blancheur, ne montre rien d'autre qu'elle-même et son insignifiance apparente. Ce "rien" n'est pas une fin en soi, mais plutôt le moyen indispensable pour un nouveau commencement. En se coupant des images préexistantes et des perceptions conventionnelles, Orsini s'astreint à constituer une vision singulière et supplémentaire, libérée de tout ce qui se donne à voir par avance. Ainsi, sa démarche consiste à créer une vision nouvelle et unique, détachée des perceptions préétablies, en s'immergeant dans le processus de création avec une approche à la fois intime et universelle.
103 pages. Editeur Cercle d'Art. Dimension : 25,5 x 30 cm. Excellent état.